Découvrez pourquoi Simon Gouache a été renvoyé de son poste d'enseignant à l'École nationale de l'humour

«Tout le monde s'haït» est disponible sur les plateformes d'écoute en ligne.

Capture d'écran, compte Patreon du balade «Tout le monde s'haït»

Arianne Lebreux-Ebacher

2024-01-29T22:15:00Z

C'est l'humoriste Simon Gouache qui s'est prêté au jeu du balado Tout le monde s'haït, animé par Samuel Cyr et Marylène Gendron, cette semaine. Dans l'épisode disponible dès maintenant sur Patreon, et qui sera offert publiquement dans quelques semaines, le comique, qui en est à son troisième one-man-show, aborde plusieurs de ses complexes, dont vieillir à travers de plus jeunes humoristes ainsi que sa santé mentale.

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«De 22 à 29 ans, j’étais pas bien», admet Simon Gouache dans les premières minutes du populaire podcast, qui traite des complexes de différentes personnalités publiques. 

S'il n'a commencé la médication qu'à 29 ans pour traiter son diagnostic de trouble d'anxiété généralisé (TAG), il a enduré plusieurs années de symptômes néfastes de cette condition, avant de finalement aller chercher de l'aide, car il n'avait plus envie de se lever le matin: «Je n‘étais pas là, je commençais à faire des crises de panique, à être déconnecté de la réalité», raconte-t-il, en parlant de sa jeune vingtaine.

Ses maux quotidiens atteignaient non seulement sa qualité de vie, mais aussi ses relations avec les autres. Il explique:  

«Dans le temps où mon anxiété n’était pas sous contrôle, je disais des affaires épouvantables. C’était plus fort que moi, il fallait que je donne mon opinion.» Cela lui a même fait perdre certaines relations. 

«C’était pas conscient. Plusieurs années plus tard, quand j’ai pris le contrôle sur ma santé mentale et que les gens me rappelaient des événements, je me disais: “Ça n'a pas de bon sens.” Sur le moment, j’étais tellement, c’est bizarre à dire, mais mort en dedans, que je ne voyais pas comment quelqu'un pouvait être affecté par quelque chose (...). Ce n’était pas pour blesser quelqu’un», développe-t-il.

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Une session difficile en tant que prof

Ses paroles n'affectaient pas que ses relations personnelles, mais aussi ses relations professionnelles, par exemple lorsqu'il a été professeur à l'École nationale de l'humour, durant une seule session: «Je ne pense pas que j’ai brisé des carrières, mais j’ai été enseignant à l’école de l'humour durant une session, et j’ai blessé des gens.» 

Devant la cohorte qui a gradué en 2013 (Katherine Levac, David Beaucage, Sam Breton et Jay Du Temple), Simon Gouache raconte qu'il ne savait pas quand arrêter ses commentaires lorsqu'il n'aimait pas un numéro: 

«C’était un moment de ma vie où j'étais tellement dans ma propre tête que je ne comprenais pas comment mes paroles pouvaient avoir un impact sur quelqu'un d'autre.» Et c'était particulièrement passionné vu que cela touchait à son domaine artistique, qu'il affectionne beaucoup.

«C'était-tu au point que tu te faisais rencontrer par la direction?» a demandé le coanimateur. 

«J’ai fait qu’une session, donc...» a répondu Gouache.

«Tu t’es fait renvoyer dans le fond?» déduit la coanimatrice. 

«C’est ça», répond Simon Gouache en hochant la tête.

Il ajoute: «Je suis au courant qu'il y a eu un meeting des étudiants avec Louise, la directrice de l’école, par rapport à moi, parce que les étudiants n'avaient pas envie de travailler avec moi», résume-t-il.

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Si à ce moment-là, Simon Gouache n'a pas été affecté par cette décision, car il était «mort en dedans», il a réalisé l'ampleur de tout ça plus tard, après avoir commencé la thérapie, eu de la médication pour son anxiété, et lorsque les gens ont été par la suite de plus en plus à l'aise avec lui pour s'ouvrir sur leurs ressentis. 

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