Stéphane Breton évoque son rôle particulièrement difficile dans L’Échappée

Patrick Seguin

Daniel Daignault

2022-10-18T18:13:14Z

Stéphane Breton est un comédien très demandé si on en juge par son emploi du temps des derniers mois. En effet, il a tourné dans pas moins de sept séries télévisées, dont L’Échappée, dans laquelle il incarne un alcoolique, un personnage qu’il a adoré interpréter.

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Stéphane, on peut te voir dans la septième saison de L’Échappée. Peux-tu m’en dire plus à propos de ton rôle?

Ce nouveau personnage est vraiment un super beau cadeau. Il s’appelle Walter Champoux. C’est un alcoolique, donc il y a plusieurs scènes où je dois avoir l’air saoul. Il n’est jamais sobre. C’est quelque chose que je n’ai pas joué souvent. Je vois parfois des amis tenir ce genre de rôle et je dois dire que c’est toujours surprenant quand ça marche. C’est délicat.

Il faut que ce soit crédible: il faut en faire assez, mais pas trop...

Exactement. Ç’a été tout un travail de me mettre dans le bon état pour incarner ce personnage. Ça se passe à plusieurs niveaux. Je me laissais aller complètement. Quand on joue, on connaît notre texte par cœur; ça, c’est une partie du travail. L’autre partie, on la vit dans le moment présent, en se nourrissant de ce que les autres nous disent. Mon personnage ne réfléchit pas trop, il fait juste être là. Il est très dur, mais quand il prend un coup, il devient super vulnérable. C’était fascinant à jouer! J’ai vraiment beaucoup aimé ça, c’était l’fun.

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Dans la série, tu formes un couple avec Sonia Vachon...

Oui. J’avais eu l’occasion de jouer avec elle au Conservatoire. J’en étais à ma dernière année, et ça faisait deux ans que Sonia avait terminé. Elle chante super bien, alors on l’avait engagée pour participer à notre comédie musicale. C’est comme ça qu’on s’est connus. Par contre, je n’avais jamais joué avec elle à l’écran. Sonia a une grande humanité et une belle présence. La force d’un partenaire, c’est la façon dont il t’écoute. Et quand les deux s’écoutent, ça se passe: on crée tout à coup l’univers dans lequel on doit être. Et avec Sonia, ça, c’est vraiment l’fun à faire. Nos personnages se chicanent dans la série, mais on voulait aussi qu’ils s’aiment beaucoup et qu’il y ait une base à leur relation.

Photo : Eric Myre /
Photo : Eric Myre /

Ils sont parents d’un enfant?

Oui. Ils ont un fils, Jacob, qui a beaucoup de difficultés. Quand un enfant ne va pas bien, ça cause un raz-de-marée dans une famille. C’est dur pour un couple. Mais Sonia et moi, on s’est dit qu’avant, ces deux-là devaient avoir une grande complicité. Et c’est à travers cette complicité qu’on a construit notre dynamique. Quand on s’engueule, on sent au fond qu’ils s’ai- ment et qu’ils ont choisi l’un et l’autre de rester là. C’est un couple fort.

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Quelle est la relation de ton personnage avec son fils?

Ça n’a pas toujours été facile pour Walter et son gars, mais quand Jacob était plus jeune, ils avaient un meilleur rapport. Ce jeune garçon vit quelque chose de particulier et il s’éloigne de ses parents. Le petit Théo (Mathéo Piccinin-Savard), qui joue Jacob, est très bon. Il ne parle pas beaucoup, tout passe dans son regard. J’ai eu bien du plaisir à jouer cette espèce de confrontation avec lui. J’ai beaucoup joué des pères aimants dans d’autres séries. Dans L’Échappée, il est aimant, mais il écœure son fils. Il le provoque, parce que son fils le provoque aussi.

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Mis à part ce rôle, on te voit aussi dans d’autres séries cette saison?

Oui, j’ai beaucoup travaillé cet été: j’ai tourné dans sept séries différentes. Ça ne m’était jamais arrivé de toute ma vie! En fait, cette année, on va me voir dans neuf séries, et ce sont tous de beaux rôles. Je n’ai jamais autant tourné dans des choses aussi différentes dans un laps de temps aussi court! J’ai beaucoup appris en faisant de l’improvisation, ça m’a bien servi, parce que d’un tournage à l’autre, je devais changer de peau et interpréter un personnage différent. Par exemple, dans Anna et Arnaud, je joue un sergent-détective. On va me voir également dans la deuxième saison de la série Le pacte, où je campe un père qui sort de prison et qui essaie de regagner le respect de son fils. Je fais beaucoup de rôles de père, et chaque personnage vient avec son défi. Je trouve ça l’fun de travailler à aller chercher l’amour d’un enfant. Dans La vie compliquée de Léa Olivier, c’est autre chose: je joue le père de l’amie de Léa, et on va vivre un drame familial. Ça, c’était plus proche de moi, parce que j’ai une fille qui écoute cette série. Je joue aussi dans Les mecs, et il y a des projets sur lesquels j’ai travaillé dont je ne peux pas encore parler. 

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Patrick Seguin
Patrick Seguin

Revenons à La vie compliquée de Léa Olivier. As-tu puisé dans tes expériences personnelles pour défendre ce rôle?

En fait, je te dirais que lorsqu’on joue, l’une des choses bien importantes est la façon dont on s’adresse aux gens qui sont devant soi. Tout réside dans le rapport à l’autre. Et quand je regardais dans les yeux Léanne (Désilets), qui joue ma fille dans la série, je voyais un peu ma propre fille. Je pense que dans la vie, je suis un père rassurant et à l’écoute, et je m’en suis servi pour ce rôle. 

Est-ce que le fait de jouer autant de personnages t’occasionne du stress?

Avec les années, et j’en suis fier, je ne suis pas stressé quand je vais tourner sur une série. Je peux vivre du stress au théâtre un soir de première, mais pas à la télé. J’ai hâte, j’aime les premières journées où on rencontre tout le monde, et j’espère juste être au même niveau que ces personnes. Une série, ça va vite, c’est comme un train. Je trouve ça excitant de sauter dans le train et de me dire que je vais aller à la même vitesse que les autres. Je dois dire aussi que j’ai été très choyé avec les partenaires avec lesquels j’ai joué cet été. Moi, ce que j’aime de mon travail, c’est d’unir mon imaginaire à celui des autres, et de donner vie à un monde qui a été imaginé et écrit. Chaque fois, c’est ça le défi.

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Chose certaine, tu ne manques pas de travail!

J’ai toujours travaillé, je me considère comme très chanceux. Il y a eu des années plus tranquilles et d’autres où ç’a été plus vite. Cet été, j’ai été stimulé par ces rôles, mais beaucoup avec ce personnage de Walter. L’équipe de L’Échappée est l’fun, et ça roule. Au Québec, c’est agréable de se retrouver sur la majorité des plateaux de tournage. Oui, il y a parfois de la pression, mais les gens désagréables, habituellement, ne restent pas là longtemps. 

Patrick Seguin
Patrick Seguin

Est-ce que la comédie te manque?

Il y a longtemps que j’en ai fait. J’aimerais retoucher à ça. Je trouve qu’on fait de meilleures séries en humour qu’il y a 20 ou 25 ans. Quand je suis sorti de l’école, je me souviens d’avoir parfois dit non parce que certains projets qu’on me proposait ne collaient pas à mon humour. Dans le cas des Invincibles, avec le travail de mes amis François Létourneau et Jean-François Rivard, je me recnaissais dans ce genre d’humour. Alors je me souhaite de refaire des projets de cette envergure, avec cet humour fin. 

Tu as joué quelques semaines dans District 31. Est-ce que le rythme d’une quotidienne t’intéresserait?

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Éventuellement, mais il faut que je sois à la maison pour ma fille. Quand on joue dans une quotidienne, il faut être très disponible. J’admire beaucoup mes amis qui réussissent à le faire. Cet été, à travers les tournages, j’ai fait du camping avec ma fille et des amis; je l’ai beaucoup sortie de la ville pour qu’elle voie autre chose. Je fais aussi beaucoup de moto, et j’ai eu l’occasion d’en faire cet été. 

L’Échappée, lundi 20 h, à TVA. Anna et Arnaud, mardi 20 h, à TVA. Chouchou, mercredi 20 h, à Noovo. Les deux premières saisons de La vie compliquée de Léa Olivier sont disponibles sur Club illico. La saison 3 des Mecs sera disponible dès le 20 octobre sur Tou.tv Extra.

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