Jean-Nicolas Verreault et sa fille Mia: unis pour la santé mentale

Marie-Claude Doyle

2020-10-23T15:27:38Z

La santé mentale des jeunes tient à coeur à Jean-Nicolas Verreault et à sa fille aînée, Mia, qui souffre d'un trouble d'anxiété généralisée. Afin de sensibiliser les gens à cette réalité, ils sont les nouveaux porte-paroles de la Fondation Jeunes en tête. Père et fille nous en parlent.

• À lire aussi: 35 vedettes québécoises qui ont participé au «baby face challenge»

Publicité

Depuis qu’elle est petite, Mia vit avec le trouble d’anxiété généralisée. «On a vu qu’elle n’était pas un bébé comme les autres. Quand on allait au parc et qu’il y avait d’autres enfants, elle faisait d’immenses crises. Pendant tout son primaire, elle avait de la difficulté à l’école. Elle était incapable d’être fonctionnelle avec l’anxiété», relate Jean-Nicolas Verreault. Un des signes majeurs de son trouble: elle avait souvent mal au ventre. Elle croyait à tort que c’était lié à son appétit. «Quand Mia était très jeune, on a commencé à consulter. Elle a le TDAH. Plus jeune, elle a eu le syndrome de Gilles de la Tourette. Elle a certains problèmes de dyscalculie et de déficit d’attention, et énormément d’anxiété par rapport à toute situation nouvelle», explique le papa. «Au départ, on m’avait diagnostiqué le syndrome de la Tourette, mais c’était beaucoup l’anxiété qui faisait que j’avais des TOC. Par exemple, quand je touchais la table avec ma main d’une façon, il fallait que je le fasse de la même façon avec l’autre main», raconte Mia, qui est aussi autiste. «On en parle moins, mais il y a beaucoup d’anxiété qui découle de ça. Mia, ce n’est pas un cas d’autisme de regard fuyant ou de mauvaise communication. À six ou sept ans, elle avait un vocabulaire d’adolescente. Son autisme concerne le décodage des comportements sociaux. Elle a énormément d’anxiété à l’école parce que c’est comme si elle arrivait dans une jungle avec des animaux qu’elle ne connaît pas», de dire son père.

LE DIAGNOSTIC TOMBE

C’est au début de son adolescence que le diagnostic est tombé: anxiété généralisée, un trouble que Jean-Nicolas peut bien comprendre, puisqu’il est lui-même anxieux de nature. En deuxième secondaire, Mia a changé d’école pour aller à La réussite, à Boucherville. Dans cet établissement scolaire adapté aux besoins et aux particularités des élèves, elle peut suivre des cours à son rythme, seule avec son professeur ou dans un groupe d’environ six élèves. À 16 ans, Mia est en quatrième secondaire, mais avec certaines matières de cinquième secondaire. Comme son horaire est de 10 heures de cours par semaine, elle arrive à cumuler les études et ses trois emplois: au café Chez Cheval de Patricia Paquin et Louis-François Marcotte, en comptabilité au garage d’une amie de ses parents, et en soins esthétiques.

TROIS FILLES BIEN DIFFÉRENTES

Avec les années, Mia a appris à mieux gérer son trouble anxieux généralisé en prenant de bonnes respirations, en se disant que tout va bien aller et en verbalisant ce qu’elle ressent à ses parents. Les sœurs de Mia, Marie-Simonne (huit ans) et Romy (six ans) n’en font pas de cas. «Ce sont aussi deux phénomènes. Elles sont toutes différentes et elles sont très conscientes de la différence de chaque individu. On les a élevées ainsi», fait savoir l’acteur. Romy est atteinte du syndrome craniofacial de Nager. Quant à Marie-Simonne, le diagnostic vient de tomber. «D’un côté, elle a quelque chose qui est près de la douance, de l’autre, elle a la dyslexie, la dysorthographie et la dyscalculie. C’est une enfant immensément brillante, mais qui a des problèmes d’apprentissage.»

NOUVEAUX PORTE-PAROLES

C’est la Fondation Jeunes en Tête qui a demandé à Exelmans Productions, la maison de production de Jannie-Karina Gagné (la femme de Jean-Nicolas) et de Marie-Claude Savard, de faire une capsule vidéo en février 2019. C’est ainsi que Mia et son papa se sont retrouvés à parler publiquement de leur réalité, puis à devenir porteparoles de la fondation, qui a pour mission de prévenir la détresse psychologique chez les adolescents. Celle-ci organise d’ailleurs l’atelier virtuel et gratuit La base pour la santé mentale, destiné aux élèves de la première à la cinquième secondaire, qui sera offert dès le 26 octobre pour les écoles secondaires. 

Publicité

Les inscriptions pour l’atelier La base pour la santé mentale se font via le site Internet de la Fondation (fondationjeunesentete.org), où il est également possible de faire des dons.

À VOIR AUSSI: 30 vedettes québécoises qui demeurent sur la Rive-Sud de Montréal

Publicité

Sur le même sujet