Comment pratiquer ses sports d’hiver à moindre coût?
Myriam Lefebvre
Une étude dévoilait tout récemment que les fondeurs sont 50% moins enclins à souffrir de dépression hivernale. Comme quoi les sports d’hiver pratiqués à la lumière du jour procurent de réels bienfaits sur la santé! Cela dit, encore faut-il avoir les moyens de s’y adonner.
Un équipement de ski alpin d’entrée de gamme, incluant les skis, les bottes, les fixations, le casque et les bâtons, se détaille à plus de 1 000$ dans les différentes boutiques de sports. À cela, le skieur doit ajouter ses vêtements adaptés et ses accès aux pistes. De toute évidence, la facture monte vite!
Eric Levert, superviseur de la populaire Poubelle du ski, à Montréal, juge qu’un ensemble payé plein prix est assez dispendieux. «C’est au moins le double quand c’est neuf, par rapport à l’usagé», dit-il à titre de comparatif.
Les possibilités sont nombreuses pour pratiquer ses sports hivernaux sans se ruiner. Voici comment faire des économies substantielles en quatre étapes.
1. Louer, la meilleure façon de commencer
Lorsqu’on commence un nouveau sport, rien ne sert de s’équiper comme un pro. Mieux vaut payer moins cher et attendre d’avoir la piqûre avant de se lancer à neuf. Fatbike, snowcoot, planche à pagaie hivernale, yooner, bodyboard des neiges: il y a énormément de nouveaux sports à essayer et plusieurs lieux spécialisés offrent la possibilité de louer avant d’acheter.
Pour les sports classiques comme le patinage, le ski alpin, la planche à neige ou le ski de fond, un très grand nombre de boutiques, patinoires, centres de ski et bases de plein air proposent des services de location.
À la Poubelle du ski, on entrevoit mal qu’un parent puisse acheter de nouveaux skis à son enfant chaque année, plutôt que de louer différents équipements alignés à ses poussées de croissance. Là-bas, on paie en moyenne une centaine de dollars pour la location de skis de fond et 160$ pour des skis alpins pour une saison. «On a des modèles qui ont un an, deux ans, trois ans. On les loue avec possibilité de les racheter», explique Eric Levert.
«C’est sûr qu’en louant, tu as tes skis en pleine face et ils te disent “Hey sors-nous on veut aller jouer dehors“», ajoute-t-il à la blague.
Plusieurs boutiques offrent des solutions de remplacement pour les jeunes, dont Sports Experts avec son Programme d’échange de ski alpin pour junior.
2. La seconde main, c’est vert et pas cher
Que le motif soit économique ou environnemental, l’achat d’équipement usagé, ça rapporte. Et beaucoup!
Steeve Mercier, propriétaire de deux des 24 succursales Sports aux Puces au Québec, estime que l’usagé représente, en vente pure, de 20 à 25% de son chiffre d’affaires. «Depuis les derniers 10 ans, on est vu comme étant à la mode. On fait quelque chose qui est tendance, c’est sûr que, pour nous, c’est positif», relate-t-il.
«Cette année, on a eu des journées plus intenses qu’à l’ordinaire», affirme monsieur Levert à la Poubelle du ski. Comme quoi la décroissance incite plusieurs sportifs à consommer de l’usagé de qualité.
3. L’ABC des passes de saison et des rabais
Une myriade de passes et de rabais sont à la portée des adeptes de ski alpin et de planche à neige. Suffit de savoir où et quand profiter de ces promotions!
Pour un abonnement présaison, les meilleures périodes pour acheter sont le printemps pour la saison suivante ou l’automne, entre août et novembre. N’oubliez pas de faire le calcul pour valider que vous rentrerez dans votre argent!
La carte Ski Passe-Partout est vendue à prix très raisonnable dans les boutiques Sports Experts à partir de la fin octobre et offre 5 rabais par centre dans plus de 70 stations participantes au Québec. Son pendant familial AccèSki Famille ainsi qu’une foule de promotions sont proposés sur le site de l'Association des Stations de ski du Québec. La plateforme recommande aussi un forfait d’initiation au ski alpin ou à la planche à neige, Ma Première Fois, incluant équipement et leçons pour 25$.
Par ailleurs, l’achat de passes journalières en ligne, sur les sites de stations permet souvent de réaliser des économies.
Avec ou sans rabais, le coût d’entrée des stations vous rebute? De plus en plus de skieurs expérimentés se tournent vers le ski hors-piste pour ne pas payer d’accès en centre, dénicher de belles poudreuses, pratiquer leur activité en solitaire et vivre une expérience d’adrénaline différente de ce qu’ils connaissent.
4. Des pistes et des patinoires gratuites, c’est OUI
Si le ski alpin nécessite l’achat de billets en stations privées, les sportifs peuvent pratiquer le ski de fond sur de nombreuses pistes gratuites partout à travers le Québec.
À Québec, il est possible de skier en ville le long de la rivière Saint-Charles ou au Parc des Champs-de-Bataille. À Montréal, les fondeurs apprécient les sentiers du Grand Sud-Ouest, le parc Maisonneuve ou le Mont-Royal.
En patinage et au hockey, des patinoires extérieures sont aussi accessibles gratuitement et sont répertoriées sur les sites web municipaux.